Néolithe

Alternative industrielle pour la décarbonation

L’entreprise part du constat d’une utilisation répandue et quasi systématique de l’incinération et de l’enfouissement pour traiter les déchets. Des méthodes émettrices de gaz à effet de serre sans qu’aucune alternative à l’échelle de l’enjeu n’ait été développée jusqu’à présent. Dans ce contexte d’injonction à un développement durable et raisonné, où la réduction des émissions de gaz à effet de serre est une nécessité, Néolithe a conçu un nouveau process : la fossilisation accélérée de déchets d’activités économiques (BTP et déchèteries) pour la fabrication de granulats, obtenus et revendus dans un rayon de 150 kilomètres autour de l’usine, créant une boucle d’économie circulaire locale.

Une première étape de surtri vise à séparer les déchets définitivement non recyclables de ceux qui pourraient l’être encore, tels que le plastique, les métaux ferreux et non ferreux plastique. Cette approche maximise le processus de production, contribuant ainsi à l’élaboration d’un produit final plus efficace.

Suite au broyage, la farine de déchets, appelée Fossilisat®, est mélangée
avec un liant que seule Néolithe fabrique. Par une réaction chimique, l’ensemble se transforme en une pâte qui est ensuite pressée afin d’obtenir des granulats. Ce substitut, qui présente les mêmes garanties mécaniques et environnementales que les granulats naturels issus des carrières, peut être utilisé en béton non structurel et prochainement en grave-bitume (sous-couche de revêtement routier).

Ces nouveaux granulats ont, qui plus est, une empreinte carbone négative, comparés à des granulats naturels, puisque la fossilisation des déchets a pour vertu de séquestrer le carbone. Ainsi, pour 100 000 tonnes de granulats produites, environ 50 000 tonnes de CO2 sont évitées et séquestrées ; une caractéristique non négligeable à l’heure du dérèglement climatique. En développant un tel processus, dont les nuisances et émissions sont fortement limitées (aucune émission directe, ni odeur ou usage d’eau), Néolithe propose donc une alternative vertueuse à l’enfouissement et à l’incinération des déchets ; un enjeu aujourd’hui à la fois national et territorial.

En ouvrant cette nouvelle voie de traitement des déchets, Néolithe invente également une alternative à l’extraction de la ressource naturelle qu’est le granulat. Pour rappel, la filière du BTP utilise environ 450 millions de tonnes de granulats par an. Ainsi, Néolithe participe à la décarbonation du BTP avec le développement de ce produit décarboné.

Néolithe

Une solution multifilière, mais surtout réplicable

Aujourd’hui en pleine croissance, Néolithe finalise le développement de son usine de traitement de 100 000 tonnes de déchets et prospecte de futurs sites d’implantation sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger, afin de mettre en fonctionnement ses premières usines de traitement et de fabrication. Et pour ses futures usines, la stratégie d’ancrage de Néolithe s’appuie sur une ingénierie de communication et d’intégration territoriale forte. L’industriel peut ainsi anticiper les opportunités locales et les disponibilités foncières qui s’ouvriront demain aux entreprises les plus vertueuses, en phase avec un nouvel agenda politique et citoyen.

L’emplacement des futurs Fossilisateurs® est fortement déterminé par des considérations financières, en superposant la cartographie du marché foncier avec celle, moins commune, du coût de la valorisation des déchets. Aussi, l’entreprise réfléchit à ses implantations à l’échelle des bassins de vie, dans des espaces plutôt périurbains, plaçant les usines à proximité de leurs gisements de matières et également des espaces où la disponibilité de foncier industriel existe. Pour chacune des usines implantées sur des parcelles de 4 à 5 hectares, Néolithe entend créer 50 emplois en moyenne.

L’Anjou en développement

Malgré le déploiement à venir des usines sur différents territoires, l’attachement à l’Anjou demeure fort pour l’entreprise et ses fondateurs. Ainsi, le siège social est maintenu sur ce territoire qui a été leur berceau. Actuellement, l’entreprise a plusieurs sites en périphérie d’Angers, un à Chalonnes-sur-Loire, avec 180 salariés, et parallèlement, un site préindustriel de 10 000 tonnes de traitement de déchets à Avrillé, qui compte 20 employés.

Fin 2024, Néolithe déménagera sur le nouveau « campus » de 10 hectares, qui accueillera à terme les pôles industriel, support et science des matériaux. Pour la création de ce campus, Néolithe est accompagnée par la foncière Alter, détenue notamment par le Département de Maine-et-Loire, la Chambre de commerce et d’industrie (CCI), la Banque des Territoires, ainsi que des collectivités locales. Ce choix d’implantation s’inscrit dans la volonté de l’entreprise de rester ancrée dans la région tout en assurant sa croissance, et d’apporter sa plus-value à ce territoire.